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Les rapports sexuels avant le mariage ruinent-ils l’avenir de la future cellule familiale ?

Quels sont les secrets des mariages durables et heureux ? Quelles sont les causes de la fragilité d’un mariage ou de sa transformation en une simple formalité ? Nombreux sont ceux qui cherchent les réponses à ces questions. Cependant, les voilà, les intéressants résultats des études effectuées par l’université de l’Utah, un Etat américain. Un groupe de savants spécialisé dans l’étude des problèmes familiaux a observé plus de 2000 couples et est arrivé à des conclusions surprenantes. Mais commençons par le début.

A l’époque de la révolution sexuelle aux USA, l’idée presque unanimement partagée était que certains couples étaient malheureux en mariage parce que leur union n'était pas basée sur le sexe. On sait parfaitement où peut mener une telle liberté de choix de partenaire. Or, les adeptes de ce point de vue insistaient sur le fait que la cause de la rupture d’un couple provenait d‘un désir sexuel inassouvi et de l’incapacité à gérer les relations familiales. De nouvelles méthodes d’éducation mises en œuvre en famille n’ont cependant donné aucun résultat. La virginité étant considérée comme un anachronisme, l’éducation sexuelle des enfants était entamée dès leur plus jeune âge, mais toutes ces démarches n’ont pas apporté le changement progressiste souhaité. Le nombre de mariages stables et durables continuait à baisser. De plus on peut y ajouter les processus naturels de l’éducation des enfants élevés dans des familles monoparentales. Les psychologues ont depuis longtemps remarqué que les enfants ayant grandis dans des familles monoparentales se heurtent plus souvent, à l’âge adulte, à des problèmes pour créer une famille heureuse que ceux qui avaient vécu avec leurs deux parents.

Il s’est avéré que le nombre de séparations des jeunes couples était inférieur de 22% lorsqu’ils n’avaient pas eu des rapports sexuels avant le mariage. Ils respectaient beaucoup plus leurs époux(-ses), mais, en même temps, leur souffrance était plus grande face à l’adultère. Cependant là aussi les résultats des études nous ont beaucoup surpris. Malgré les convictions religieuses, l’éducation et les philosophies de la vie, les époux ayant des rapports sexuels qu’après le mariage trompaient beaucoup moins souvent leur conjoint. Dans leur cas, la séparation était souvent due à des problèmes de relations sociales et morales. Visiblement l’adultère n’a pas été pour eux la principale cause du divorce.

Et qu’en est-il de l’insatisfaction sexuelle et du choix du partenaire sexuellement compatible, ces deux arguments sur lesquels se sont appuyés de nombreux partisans de relations intimes prénuptiales ? Cette fois aussi les résultats des études ont suscité la perplexité des savants. Sur deux mille couples seulement trois ont avoué être sexuellement incompatibles.

Eh bien, il semblerait que nos grands-mères et grands-pères aient eu raison malgré tout en disant qu’il fallait « garder l’honneur dès la jeunesse ». Mais quelle est l’opinion de la société à cet égard ? Même aux USA il s’est avéré qu'il devient de moins en moins honteux de se marier avec une jeune fille ou un jeune homme chaste. Bien au contraire ! Le nombre d’adeptes de la chasteté dans les relations est en constante augmentation. Curieusement, c’est le show business, considéré comme un bordel par de nombreuses personnes à l’esprit bigot, qui est le promoteur de telles relations et de tels mariages en s'identifiant à des idoles comme Britney Spears, l’actrice Lisa Cudrow, les mecs de la bande The Jonas Brothers et bien d’autres – on peut facilement rallonger cette liste. En fait, avant même d'avoir pris connaissance des résultats obtenus par les savants de l’Utah, les psychologues avaient depuis longtemps noté que l’expérience sexuelle prénuptiale n’avait pas d’effet positif sur la stabilité d’un mariage. On peut constater, bien au contraire, de nombreux points négatifs. Des secrets cachés par la fiancée ou le fiancé risquent de surgir de façon tout à fait inattendue. Ou encore des rencontres indésirables avec d’anciens partenaires sexuels, et même un risque d’ingérence dans la vie conjugale du couple. Mais la cause de divorce la plus fréquente est l’incapacité du couple à avoir un bébé suite à une maladie vénérienne contractée par le passé ou à un avortement effectué avant la rencontre du futur mari.

Bref, ces nouvelles études sont vraiment très intéressantes. Il est effectivement possible que les chercheurs aient raison dans leurs conclusions. En fait, plus l’éducation sexuelle se répand dans les écoles et même dans les garderies d’enfants, plus on parle de l’avantage du concubinage comme une étape préparatoire au mariage officiel, plus les familles se séparent. Et plus le nombre de familles monoparentales et d’enfants nés hors mariage augmente. Si, avec le désir de perfectionner le mariage et de le rendre plus harmonieux, nous avions mis en marche des mécanismes contraires qui le ruinent ? Surtout quand on sait où mène le chemin pavé de bonnes intentions.