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La baisse de la fertilité masculine et les facteurs de risque.

La fertilité humaine c’est, en deux mots, la capacité de concevoir bébés. Il est curieux que les hommes sont fertiles chaque jour, tandis que les femmes ne le sont que quelques jours par mois. Mais parfois les femmes et les hommes n’y arrivent pas malgré tous leurs efforts. Les causes en sont tout à fait différentes et assez connues: alimentation, mode de vie, état psychologique et physique, environnement, prises médicamenteuses ... On distingue l’infertilité d’origine soit masculine (20%), soit féminine. Dans les cas les plus graves il est question de la stérilité. Heureusement, aujourd’hui le couple infertile peut requérir un soutien médical.

Pour déterminer la fertilité masculine l’homme est soumis à l’analyse de l’éjaculat contenant le sperme. Le spermogramme, indispensable dans toute évaluation, est basé sur des paramètres suivants: quantité, nombre, mobilité et morphologie des spermatozoïdes, signes d’infection. Le nombre et la qualité du sperme peuvent être en baisse par suite d’une infection, d’une inflammation ou de la varicocèle. Si l’éjaculat ne contient aucun spermatozoïde, il s’agit de l’azoospermie.

Dans les années 70 les premières études, réalisées par des chercheurs américains, ont révélé la baisse de la production de spermatozoïdes dans les pays industriels développés. De plus cette baisse est fixée au cours des 50 dernières années ce qui fait des scientifiques se concentrer avec plus d’attention sur ce problème.

Il est évident que l’effet nocif sur la production de spermatozoïdes est porté par la consommation d’alcools, de tabac, de drogues, de médicaments. Certains métiers à risque, les agents chimiques (perturbateurs endocriniens) présents dans l’environnement sont aussi mis en cause. En ce qui concerne le comportement alimentaire de l’homme, le rapport entre l’alimentation et la fertilité est prouvé par une étude des chercheurs espagnols publiée dans Fertility and Sterility. Des 60 hommes, une partie suivait le régime alimentaire ordinaire, une autre partie consommait plus de légumes, de fruits, de vitamine C et de folates (vitamine B9). Le résultat en était tel: le deuxième groupe a eu une fertilité supérieure au premier groupe, c’est-à-dire la consommation d’antioxydants améliore la qualité de sperme.

A ne pas oublier de noter l’âge de l’homme parmi les causes de la baisse de la fertilité. Selon le Dr Joëlle Belaisch-Allart, chef du service de gynécologie obstétrique et reproduction humaine de Sèvres et responsable du Centre d’assistance médicale à la procréation: "les couples sont très mal informés sur la baisse de la fertilité avec l’âge. <...> Les femmes pensent qu’elles peuvent procréer jusqu’à la fin de leurs règles et les hommes pensent qu’ils ne sont pas ou peu concernés par la baisse de la fertilité. C’est faux. Après 40 ans, 1 tiers des femmes n’auront pas d’enfants. <...> La chute de la fertilité est bien réelle chez les hommes même si la baisse est significative à partir de 45 ans."

Le pire que la situation risque de s’aggraver, c’est pourquoi on vous appelle de ménager votre santé.